La principale arme des buralistes est de bâcher des radars au bord des routes. Dans la nuit de jeudi à vendredi, 430 radars automatiques ont ainsi été recouverts de sacs plastiques avec un panneau qui dénonce le paquet à 10 euros. La confédération des buralistes tient néanmoins à faire savoir qu’aucun dégât n’était à déplorer. Les buralistes protestent contre la volonté du gouvernement d’aller vite sur ce dossier.
Mercredi, la Confédération rencontrait la ministre de la Santé qui a confirmé que le paquet de cigarettes passerait bien à 10 euros, de manière progressive, dans les trois ans à venir. En revanche, Agnès Buzyn n’a donné aucun calendrier ni modalité : il reste encore des arbitrages à décider. Les buralistes ont de leur côté fait connaître leur « inquiétude » et indiqué que des actions de protestations se tiendront durant l’été.
C’est particulièrement le cas dans le sud de la France, près de la frontières avec l’Espagne. Les buralistes craignent plus que tout que les fumeurs aillent acheter leurs cigarettes de l’autre côté des Pyrénées, là où le tabac est plus abordable. Les buralistes demandent par ailleurs un moratoire sur la fiscalité du tabac et le renforcement des sanctions pour la vente de cigarettes de contrebande. Du côté du gouvernement, on veut tenir bon sur le prix du paquet à 10 euros, une des promesses d’Emmanuel Macron durant la campagne.
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